A L’ABANDON. . 5 pilité*. Ce n’était pas une beauté, mais bien une de ces bonnes et aimables tétes qu'on aime 4 voir sur les épaules d'une petite fille. : - Non, il n'y avait pas a cette table une seule figure de méchant enfant. Et tant mieux! tant mieux pour le peére qui présidait le repas, et qui, & la facon pensive et lasse dont il courbait la téte, semblait avoir assez d’autres soucis en ce monde pour se passer de celui “d’une mauvaise lignée*. On mangeait en silence; le couvert a peine mis n’é- tait pas plus engageant que l'odeur fade des légumes pouillis qui emplissait la piece Questionnaire. — Que voyait-on | mangeait-il? — Donnez quelqu/es détails devant I'atre? — Quels animaux se trou- | sur les deux ainés; — sur la fillette. — vaient auprés de la cheminée? — Quels | Pourquoi le pére courbait-il la téte du- ‘étaient les convives réunis autour de la | rant le repas? — Pourquoi chacun man- ‘table? — Que vous souvient-il du plus | geait-il silencieusement? : - jeune des enfants dufermier? — Comment I N. B. — Quoique les questions> relatives au sujet de chaque lecon n’aient pas ¢té multipiiées outre mesure, il est bon d’accoutumer les enfants a faire des réponses et, plus tard, de petits exposés compre-~ nant plusieurs propositions. Ce sera d’ailleurs une maniére efficace de les préparer aux exercices de composition. DEVELOPPEMENT DES SUJETS PROPOSES POUR EXERCICES. Morale. — Que prouvait Uaspect de la chambre o la famille était réunie? — Qu'est-ce qu'avoir de la propreté, de Uordre et du soin? — Quel est Uenfant du fermier qui est le plus & plaindre, et pourquoi? . L’aspect de la chambre ot la famille était réunie, prouvait que personne n’avait eu jusqu’alors la pensée de la nettoycr. En effet, le sol était couvert de débris que les enfants auraient pu enlever §'ils eussent été plus soigneux, comme le font d’ailleurs la plupart de ceux dont les parents sont retenus longtemps au dehors par leurs travaux quotidiens. : Avoir de la propreté, ¢’est ne laisser aucune tache, aucune souil- lure sur son corps, sur sesvétementset dans la maison que 1'on habite : nulle qualité ne dispose mieux les autres en notre faveur. — Avoir de Pordre, c’est réserver une place a chaque chose et placer toujours cette chose a sa place. Dans une chambre, par exemple, les chaises ‘seront rangées le long des murs ; la vaisselle s’alignera sur les rayons - du dressoir ; les vétements seront suspendus, I'un a cdté de 'autre, . dans la garde-robe ; enfin, le linge reposera sur les tablettes de I'ar- moire. — Avoir du soin, c’est apporter beaucoup d’attention et d’ap- ~ plication a ce qu’on fait. Une jeune fille soigneuse n’oubliera pas de ~_tecoudre un bouton, de nouer un lacet, de surveiller le lait qu’elle met bouillir, de ponctuer ses devoirs, etc. £ ;f,“i_"i‘ aik g it A TN AN A O